Piqûre de rappel… Le 2 juin 1900 meurt en détention au Gabon, Samory Touré, l’un des plus grands résistants africains à la conquête coloniale. Il s’est livré à un véritable bras de fer avec les troupes coloniales françaises et britanniques sur plusieurs fronts durant vingt ans. Il a inscrit son nom dans la mémoire des soldats coloniaux qui n’ont pas manqué de l’évoquer dans leurs récits, le présentant notamment comme le « Napoléon des savanes ». Son charisme a nourri la légende et les plumes n’ont pas tari au fil des années, bien au-delà des frontières africaines. Outre Atlantique, l’écrivain et journaliste américain Ta-Nehisi Coates, fils d’un ancien membre des Black Panthers, lui a consacré un bel ouvrage en 2015 qui a reçu dans la foulée le National Book Award. «Une colère noire. Lettre à mon fils », s’adresse à son fils, prénommé précisément Samori, en référence à Samori Touré et à son combat contre la colonisation. Les cendres de Samory Toure ont été rapatriées en 1968 par la Guinée à l’initiative du Président.